vendredi 18 avril 2014

La Fabuleuse Histoire du Chocolat

Le chocolat fut indirectement inventé en 1848 par un poulain du nom de Valrhona van Houten, vivant dans le département de la Côte d’Or. Ce poulain en avait marre de manger de l’herbe et du foin tous les jours, alors un jour, il se rua sur un cacaoyer, donna un grand coup de sabots dessus et PAF ! … Ça ne fit pas de Chocapic, mais ça fit mal aux sabots de Valrhona van Houten et déracina le cacaoyer. Notre poulain se fit vertement réprimander pour son attentat envers l’intégrité de l’arbre en question, qui se trouvait en plus être le seul, unique, premier et dernier cacaoyer du Royaume de France. Nonobstant cette admonestation, Valrhona essaya de brouter une cabosse de cacao pour voir quel goût ça avait, mais ne trouva pas ça très bon et s’en désintéressa assez vite.

On décida malgré tout de faire quelque chose avec les cabosses avant qu’elles ne pourrissent. Seulement voilà : elles étaient dures et amères, peu comestibles en l’état. Quelqu’un se rendit compte qu’elles ressemblaient à des ballons de rugby ; on commença donc à jouer au rugby avec, mais le jeu de rugby n’avait hélas pas encore fini d’être inventé à l’époque, ce qui donna lieu à des complications et à des bagarres sur le terrain, chacun accusant les autres de ne pas respecter les règles qui n’avaient pas encore été écrites. Les buts n’ayant pas encore été inventés, ce match historique se termina par un zéro - zéro - zéro - zéro - zéro, ou bien un zéro - zéro - zéro, selon les sources. (Le nombre d’équipes n’avait pas non plus été déterminé.)

C’est en mémoire de ce premier match de rugby qu’aujourd’hui encore, lors des matches, les rugbymen se foutent sur la gueule. Le sens du “haka”, cette danse rituelle intimidatrice qu’entonnent encore certaines équipes de rugby aujourd’hui, a été perdu au fil du temps — mais les paroles signifiaient à l’origine quelque chose comme « Et moi je te dis que la cabosse se lance avec les pieds, pas avec la tête, imbécile ! ». (Certains lecteurs perspicaces objecteront ici que le “haka” est entonné par l’équipe de rugby néozélandaise et non costalorienne, ce à quoi je répondrai que mon histoire date d’il y a très longtemps et que les continents ont dérivé depuis, sans parler des flux migratoires.)

Mais revenons-en à l’histoire du chocolat.

Les cabosses qui ne servirent pas à jouer au rugby furent utilisées principalement comme presse-papiers, comme cale-portes ou comme attrape-poussière décoratifs. Par bonheur, Xotzetlitlixoxomoxotiacitlaltoyoyotihuatlochitl, dieu aztèque du développement productif progressif à taux composé, était en vacances dans le coin et décida d’acheter les cabosses restantes pour voir s’il pouvait en faire quelque chose. Ce brave dieu eut l’excellente idée (après en avoir eu cinquante-treize autres moins excellentes, comme celle qui consistait à utiliser les cabosses comme roues de trottinette) de récolter les fèves de la cabosse, de les sécher, de les torréfier, de les broyer et de les… enfin, d’en faire du chocolat quoi. Après quoi il quitta son poste de dieu du développement productif progressif à taux composé et s’auto-proclama dieu des cabosses de cacao, ce à quoi personne n’eut rien à redire car au fond tout le monde s’en foutait un peu.

Une fois les cabosses transformées en chocolat, Xotzetlitlixoxomoxotiacitlaltoyoyotihuatlochitl décida de garder la recette pour lui parce que c’était super bon. Puis il se dit qu’il pourrait peut-être en faire commerce. Alors il décida de vendre la recette aux Mexicains en échange de sacrifices humains (oui, Xotzetlitlixoxomoxotiacitlaltoyoyotihuatlochitl aimait bien les sacrifices humains, c’était un péché mignon courant à l’époque).

Hélas pour les Mexicains, Xotzetlitlixoxomoxotiacitlaltoyoyotihuatlochitl avait anticipé de plusieurs siècles le modèle de commerce des éditeurs de jeux vidéo d’aujourd’hui. Il décida donc de ne vendre que la recette du chocolat chaud sans sucre dans un premier temps, réservant les recettes des tablettes, du chocolat au lait, du chocolat blanc et des bonbons de chocolat comme autant de contenus additionels payants, disponibles pour trois sacrifices humains chacun les mois suivants.

Les Mexicains n’étant pas friands de contenus additionnels payants et n’ayant pas tant de sacrifices humains que ça à donner pour du chocolat, ils n’achetèrent que la recette de base. Ce ne fut que bien plus tard qu’une nonne d’Oaxaca trouva par elle-même la recette du chocolat sucré, et alors le monde entra dans une nouvelle ère. Une ère un peu comme celle d’avant, au début, mais en mieux parce qu’il y avait du chocolat.

Ce furent ensuite les Espagnols qui adoptèrent le chocolat et améliorèrent sa recette ; c’est à eux que l’on doit la recette du chocolat olé.

Plus tard, une chanteuse japonaise s’inspira du chocolat pour enregistrer une chanson en français incroyablement ridicule :


(Je n’ai jamais réussi à écouter cette chanson jusqu’au bout, mais elle me fait rire à chaque fois que j’essaie.)

Aujourd’hui, le chocolat peut s’acheter dans les quincailleries, mais assez rarement. Il peut se trouver dans d’autres boutiques un peu plus souvent, selon le type de boutique. Il existe quatre types principaux de chocolat : le chocolat noir, le chocolat au lait, le chocolat blanc et le chocolat post-racial, qui ne fait pas encore l’unanimité mais fait l’objet de débats animés chez les socio-confiso-logues experts. D’autres sortes de chocolat militent encore pour leur reconnaissance officielle, comme le chocolat téral, le chocolat borateur (dont la réputation fut quelque peu entachée après 1945) ou le chocolat haut sur la montagne. Obtient-on du chocolat gris en mélangeant du chocolat noir et du chocolat blanc ? La science nous le dira peut-être un jour.

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