lundi 30 décembre 2013

Cahier 4(4) bis des Préceptes d’Itayaxa, page Ŋ, lignes A à Ʃ

[…]

Tu respecteras tous mes préceptes à la lettre, sauf celui-ci.
Surtout pas celui-ci.


Et tu mettras les contradictions qui s’ensuivront sur le compte de la réalité, c’est sa faute aussi si elle ne veut pas s’adapter à mes lubies ! Moi, je m’y fais sans problème. Même dans mes rêves. Surtout dans mes rêves, en fait.

[…]

dimanche 29 décembre 2013

♪ 15 : l’isolation des battements erronés de Valentine sur la table de mixage inexistante

System Error, c’est un projet de Bobby Bird de la Higher Intelligence Agency (un bon groupe d’ambient techno, qui a notamment collaboré avec Biosphere et Pete Namlook), en collaboration avec un certain Brian Duffy (dont je n’ai jamais entendu parler je crois).

Sur Nothing, les musiciens ont utilisé pour unique source sonore des samplers vides… mais le résultat n’a pas grand-chose à voir avec la série des No-Input Mixing Board de Toshimaru Nakamura, encore moins avec le minimalisme radical de Sachiko M : les sons ont été largement modifiés pour former un excellent album d’IDM, avec des accents glitch et ambient. On entend l’influence d’Autechre dans les premières pistes, mais avec plus d’importance accordée aux mélodies et surtout aux atmosphères, un côté presque « musique de film » par moments aussi… puis les pistes se font plus originales, et on finit par oublier le concept d’origine, mais vu la qualité de l’album, ça n’a pas beaucoup d’importance ! J’ai l’impression que ce disque pourrait devenir l’un de mes préférés du genre.
✧ extrait : “Something Strange Has Happened”




Si vous préférez quelque chose de plus radical dans les sons avec un concept similaire, je peux vous parler un peu de No-Input Mixing Board de Toshimaru Nakamura. Comme le nom l’indique, les pistes de l’album sont enregistrées à partir d’une table de mixage sans entrée, ou dont l’entrée est branchée au canal de sortie… Ne me demandez pas comment ça produit du son, je n’y connais absolument rien ! Mais les résultats sont étonnamment variés. Parfois, ce sont des boucles où des mélodies sortent de je ne sais où, avec juste un petit peu de dissonance et de glitches qui révèlent le caractère « expérimental » du bidule. Parfois, c’est vraiment de l’ambient ou du drone. Parfois, les résultats sont beaucoup plus aggressifs, stridents ou bruitistes.

Toutes ces pistes sont sans titre, numérotées et imprévisibles. Le premier volume de No-Input Mixing Board est sorti en 2000 et est une excellente introduction pour qui voudrait s’approcher du monde de l’onkyo sans trop s’ennuyer ni se casser les oreilles… Le troisième est plus difficile déjà, avec des pistes plus longues, plus abstraites et souvent assez stridentes. Je n’ai pas écouté les autres ; le huitième volume est sorti cette année, il paraît qu’il est bien !

P.S. Au moment où j’écris ces lignes, No-Input Mixing Board [3] est disponible en téléchargement à prix libre (donc gratuit si vous voulez) ! Et le CD n’est pas cher du tout. Si vous aimez, je vous recommande aussi l’éponyme d’I.S.O. sur le même label, lui aussi en prix libre. Et puis l’autre éponyme d’I.S.O., sorti chez Sound Tectonics et enregistré en direct dans un temple, tant qu’à faire.
✧ extrait : “NIMB #1”




Beat de Bowery Electric est un mélange de shoegaze, d’ambient et de trip-hop. J’ai trouvé ce disque en cherchant quelque chose qui se rapprocherait de Seefeel (pour rappel, Seefeel est un groupe qui se situe entre shoegaze, IDM et ambient techno)… bon, la ressemblance est ténue ; sur Beat, le shoegaze domine plus largement, et les percussions n’ont pas le même aspect répétitif-hypnotique qu’il y a sur les albums de Seefeel. Mais ça marche aussi.

On a l’impression de planer tout le temps sur ce disque, encore plus que sur les autres disques de shoegaze et de dream pop que j’ai écoutés. Et le final est étonnant, vingt-trois minutes de drone assez sombre… En fait, Beat oscille tout le long entre une musique pop/rock vaporeuse charmeuse, avec une voix féminine sensuelle éthérée (My Bloody Valentine + trip-hop obligent), et une sorte de torpeur morose, un grand vide, un énorme nuage sombre qui plane au-dessus de tout ça. La dernière piste, “Low Density”, présente sept minutes de drones graves et est de loin la piste la plus sombre de l’album ; elle n’est d’ailleurs présente que sur certaines éditions du disque (et de nombreuses versions digitales de l’album l’ont « buggée », avec des sauts).

La seule chose que je reproche à ce disque, c’est d’imiter un peu trop My Bloody Valentine par moments.
✧ extrait : “Beat”




D’ailleurs, en parlant de shoegaze, vous pensez quoi du dernier My Bloody Valentine ? Moi, il me plaît ! Surtout la deuxième partie, quand Kevin Shields essaie de nouvelles idées : le côté très pop, planant et accrocheur de “New You”, les rythmes fous et la dissonance d’“In Another Way”, “Wonder 2” qui ressemble à Squarepusher sous drogues dans un avion… et surtout le martèlement ultra-répétitif mais génial de “Nothing Is”, à écouter super fort, c’est un plaisir énorme.

Je n’ai pas grand-chose à dire sur la première partie, pour moi ça ressemble à du My Bloody Valentine classique… et je dois avouer que si j’aime Loveless aujourd’hui (malgré cette foutue “Touched” qui tombe toujours comme un cheveu dans la soupe et m’a longtemps gâché l’album), je n’ai jamais considéré cet album comme un chef d’œuvre. Quant à Isn’t Anything, je ne sais même plus si je l’ai déjà écouté en entier, je sais juste que je n’y ai pas accroché. Bref, si j’aime m b v, c’est peut-être aussi parce qu’il est différent de ce qu’attendais.

Faudrait que je voie ce que Kevin Shields a fait à part ça d’ailleurs, je sais que j’aime beaucoup sa participation sur XTRMNTR de Primal Scream (“Accelerator” ♥ ♥ ♥) !

* Un mot sur la pochette quand même : quel gâchis. Avec un bleu un peu moins saturé et une typographie correcte, elle aurait pu être bien.
✧ extrait : “In Another Way”




Comme l’a fait remarquer un certain monsieur “obsessed” sur rateyourmusic.com, la compilation Ambient 4: Isolationism est une sorte de paradoxe. En fait, si l’on est puriste, le principe même d’une compilation d’ambient est paradoxal : un disque d’ambient est fait pour nous emmener quelque part pour qu’on s’imprègne de l’atmosphère qui y règne, qu’on y prenne notre temps… sans se faire chambouler par des paroles ou des rythmes trop présents, des changements et des événements en tout genres. C’est la constance et l’atmosphère qui font la musique ambient. Du coup, juxtaposer des pistes de plusieurs artistes, qui ont chacun des approches différentes, des outils différents et des styles différents, est une aberration !

Mais le but d’Ambient 4: Isolationism ne semble pas tant être de proposer un séjour sonore qu’un tour du monde à travers les formes sombres et expérimentales de l’ambient. Proposer le plus d’approches différentes possible, surprendre, faire découvrir ce qui se fait dans le genre. J’aurais bien envie de dire que c’est « un disque non-ambient fait de pistes d’ambient », mais en fait, même pas : la compilation déborde allègrement du cadre de l’ambient au sens strict et propose du bruitisme en tous genres, du chant, des rythmes entraînants, Keiji Haino qui gémit, de la musique concrète signée AMM, et un bordel sans nom signé Aphex Twin pour ne citer que trois exemples.

Reste que pour découvrir des artistes et des compositions intéressantes dans le domaine des musiques « abstraites », sombres et expérimentales, Ambient 4: Isolationism est très bon. On y trouve des pistes (inédites semble-t-il) de Seefeel, KK Null, Jim O’Rourke, :zoviet*france:, Labradford, .O.Rang (le groupe du batteur de Talk Talk), Thomas Köner et autres. Le disque date de 1994 et est souvent considéré comme un classique méconnu. Ce qui est un autre paradoxe, mais passons.
écouter en playlist sur Youtube

mardi 24 décembre 2013

Ça m’étonne toujours de voir des artistes respectables sacrifier à la tradition des « musiques de noël ».

C’est un peu comme si, chaque année à la même date, les grands pontes de la mode décidaient très sérieusement qu’il fallait s’habiller avec des Crocs roses bonbon aux pieds tout en s’efforçant d’avoir l’air présentable quand même. Enfin non, la comparaison est mauvaise — ça serait rigolo en fait, le jour des Crocs roses bonbon ! Alors ques les musiques de noël ne sont que rarement rigolotes, en général elles sont abominables.

M’enfin vous voyez ce que je veux dire. Pourquoi, au nom de cette tradition commercialo-chrétienne dont la figure emblématique fut inspirée par la marque Coca-Cola, s’aventurer dans les terres nauséabondes du Grand Kitsch dégoulinant de bons sentiments où tout le monde semble obligé de se vautrer tout en s’efforçant d’en ressortir plus ou moins indemne ? Par défi ? Ou est-ce simplement un mauvais goût que partagent même les meilleurs artistes ?

Y’a du bon dans noël, hein, je ne dis pas. Les bougies, les sapins, les petits gâteaux de noël, le vin chaud, les promos sur Steam et sur le Playstation Network, tout ça. Mais les seules musiques de noël potables que j’ai jamais entendues étaient celles qui ne ressemblent pas à des musiques de noël.

Dernier cas en date à ma connaissance : ce clip de Run the Jewels (collaboration hip-hop entre El-P et Killer Mike), qui n’a de noël que les images, le nom et les premiers sons de clochettes. C’est un sacré bon clip, une sacrée bonne piste, et si vous n’avez toujours pas écouté l’album, ça devrait vous donner envie de vous y mettre. À moins bien sûr de ne pas aimer le hip-hop.

Joyeux hannukah (avec près d’un mois de retard) ! : )

samedi 14 décembre 2013

Une recette en BD mal dessinée pour faire des gâteaux au chocolat noir, au gingembre confit et aux noisettes

Le principe est complètement piqué sur À Boire et à Manger, le blog de Guillaume Long. Mais en moins bien, et surtout en mal dessiné. [edit : D’ailleurs je lui ai pris une blague sans le faire exprès ! Mes excuses.]

(cliquez pour pouvoir lire quelque chose !)

lundi 9 décembre 2013

Volume III des préceptes d’Itayaxa, page 75 bis, lignes G à Q

[…]

Garde tes rêves d’enfance, tes rêves d’adolescence, tes rêves de jeunesse, tes rêves d’adulte et tes rêves de vieillesse. Ils peuvent toujours servir. À alimenter une machine à rêves, par exemple. Ou bien à se rappeler des souvenirs.

S’il y en a que tu ne veux vraiment plus, passe-les à quelqu’un d’autre ou dépose-les à la banque des rêves. (S’il n’y a pas de banque des rêves là où tu vis, fondes-en une !)

Et n’oublie pas de t’en fabriquer de nouveaux.

[…]

♪ 14 : l’effet des rotors minimaux en X qui tournent dans le vide en expansion

Feign to Delight Gaiety of Gods de Shalabi Effect est un album sorti chez Annihaya, un label libanais qui se donne pour ambition de « déplacer, déconstruire et recycler » les musiques folkloriques (une sorte de Tzadik arabe ?). Leurs pochettes sont réussies, des jeux graphiques avec de la typographie arabe signées par le Studio Safar, ça m’a donné envie de m'y intéresser.

Mais si le nom de Shalabi Effect vous dit quelque chose, c’est peut-être parce qu’ils sont plus ou moins liés avec Godspeed Your Tra-La-La Céline Dion Efrim’s Anticapitalist Apocalypse Fuck Your Hopes Let There Be Light Youpi Shalom Drama Band… ce que je n’ai appris qu’après. Je ne l’aurais jamais soupçonné rien qu’à l’écoute en tout cas.

Feign to Delight Gaiety of Gods est un disque que l’on pourrait approximativement caser dans le post-rock mais qui va surtout dans tous les sens, avec du rock instrumental, du jazz, des blips-bloups électroniques (sur “Sigmund Droid”, ma piste préférée — j’en aurais aimé un peu plus dans ce genre), des influences de musiques folkloriques orientales, un peu de bruit, un peu d’ambient, un petit côté Acid Mothers Temple… c'est bien varié et traîne étonnamment peu en longueur pour un double album du genre. J’aurais du mal à résumer Feign to Delight Gaiety of Gods, mais j’aime.

Le disque est semble-t-il difficile à trouver en CD. Le label nous informe sur sa page Facebook que tous leurs disques sont disponibles chez quatre disquaires à Beyrouth, ce qui est vachement pratique dites-moi, il me suffira de faire un détour de trois mille kilomètres la prochaine fois que j’irai chercher le pain et je pourrai acheter le disque par la même occasion.



La trilogie Aileron / Map Key Window / Dust de rotor plus, commencée en 2000 et achevée il y a quelques mois à peine, est une vraie perle rare.

C’est de la musique électro-acoustique avec du piano, du glitch, de l’ambient… très éparse, très belle, difficile à classer. Le silence y est considéré comme un instrument à part entière, et c’est peut-être même celui qui est le plus chargé de sens. Les mélodies au piano sont la seule présence constante, qui fait que l’on s’y retrouve. Tout le reste évoque des événements distincts… La musique est là par fragments, évocateurs, énigmatiques et touchants ; on dirait une collection de lettres et photos à moitié effacées, des objets qui racontent une histoire, avec assez d’informations pour imaginer plein de choses, mais pas assez pour pouvoir s’assurer de quoi que ce soit.

Aileron évoque l’exploration, Map Key Window la mémoire, Dust la dégradation et l’oubli. Chaque volume est plus mélancolique et contient plus de silences que le précédent. Je conseille vraiment de commencer par le début… et d’écouter l’ensemble en une seule fois. Oui, ça fait trois heures d’affilée, mais ça vaut le coup. C’est une écoute qui n’est en rien fatigante ou lassante, et qui est loin d’être aussi hermétique qu’on pourrait l’imaginer. L’évolution d’album en album est vraiment marquante et fait plus sens que dans n’importe quelle « trilogie » de disques que j’ai pu écouter, je crois.

Le packaging des trois disques est très beau lui aussi : d’épais livrets noirs avec les noms estampillés en doré, des photos, des griffonages, un timbre ou un morceau de photo collé… Quant à la ou les personnes derrière le nom de rotor plus (et de la Radiophonics Trading Company of New Zealand, label qui n’a sorti que les trois albums de rotor plus), allez savoir de qui il s’agit. Les liner notes indiquent plein de noms de « collaborateurs » et de « directors » (dans quel sens ?), peut-être réels, peut-être fictifs, mais laissent « rotor plus » en tant qu’unique auteur inconnu de la musique. Qui que ce soit, et au final peu importe, cette personne mérite le respect.



L’album éponyme d’Efdemin est vraiment réussi. Mais il m’a fallu un petit moment pour l’apprécier.

C’est le genre de musique électronique minimaliste austère que je ne sais trop où classer, car les beats semblent y avoir autant d’importance que les grooves… En l’occurence, RYM dit que c’est un mélange de techno minimale et de deep house, ce qui me paraît assez juste. Les compositions semblent changer d’influences à chaque piste ou presque, ce qui est toujours appréciable : on n’a pas l’impression d’écouter dix variations sur le même thème.



Becoming X de Sneaker Pimps est un disque qui me manquerait si je ne l’emportais pas sur une île déserte.

C’est un disque que je n’ai découvert qu’il y a quelques années mais qui parle à mon « moi » adolescent, ce moi qui semble ne pas vouloir grandir et s’entête à décrépir sur place, avec ses rêves improbables et ses mal-êtres qu’il vaudrait mieux ignorer, plutôt que de laisser la place à quelque chose de plus raisonnable. J’ai l’impression d’être une sorte de zombie ado qui préférerait crever pour de bon plutôt que de devenir adulte.

Quel rapport avec la musique, dites-moi ? Oh, peut-être pas grand-chose ; c’est du trip-hop des années 90, avec un côté anxieux/dépressif caché par un son très cool, et ce genre a toujours fait partie de mes favoris.

“Walking Zero” est ma piste préférée de l’album…

… et “At the Chime of a City Clock” est ma chanson préférée de Nick Drake pour le moment, parce que la mélodie ressemble en partie à celle de “Walking Zero”. “At the Chime of a City Clock” est une bien meilleure chanson que “Walking Zero”, à tout point de vue. Je n’ai même pas de « mais » à apporter pour tempérer ça : Nick Drake a vraiment tout de son côté.

Sauf si je dis que, quelque part, c’est grâce aux Sneaker Pimps que j’apprécie encore plus Nick Drake.



« EP ». Non mais le mec quoi. Un EP de 45 minutes !

Je sais, Autechre a fait pareil la même année avec leur « EP » de 70 minutes (qui aurait dû être un vrai EP d’ailleurs, s’ils n’avaient gardé que les bonnes pistes, mais passons). Et aujourd’hui, quand on sort un album qu’on n’a pas envie d’assumer en tant qu’album pour des raisons obscures, on appelle ça une « mixtape ». C’est de la fausse modestie ou…?

Bon, remarquez, je préfère ça que l’inverse — le jour où un artiste particulièrement prétentieux nous sortira un « post-album » ou un « hyper-album », je… enfin, si ça se trouve c’est déjà arrivé.

Sinon, ce disque (Xpander EP de Sasha, donc) est de la progressive house, ou de la progressive trance, je ne connais pas encore super bien ce genre et je ne sais pas si c'est censé être un plaisir coupable ou non, mais j’aime beaucoup. C’est planant, c’est dansant, c’est bon tout le long.

dimanche 8 décembre 2013

J’ai (re)commencé à faire une bande dessinée


, et je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée, vu à quel point je dessine mal (cf. ci-dessus et toutes les autres illustrations de ce blog) ! J’aime bien le style naïf et les bonhommes-bâtons, c’est pas le problème, mais je suis d’une maladresse pas possible (avec un crayon comme avec n’importe quoi d’autre), d’une fainéantise assez conséquente aussi, et je n’arrive absolument pas à me représenter des proportions correctes. Je suis capable de dessiner des bras littéralement six fois trop courts ou de faire varier la taille de mes personnages du simple au double de case en case sans m’en rendre compte. Oups !

Hélas, j’ai la flemme d’apprendre et de m’entraîner pendant des années, et surtout envie de dessiner cette histoire malgré tout, de la raconter maintenant. Ne serait-ce que pour moi. Envie de créer quelque chose et pas seulement de lire, de regarder et de commenter. Donc tant pis, je fais ça à la one again : une histoire improvisée qui ne tient pas debout, des gribouillages puérils aux proportions bancales, un coloriage fait au gros pinceau Photoshop dans des couleurs pastel vagues… (j’espère que les textes seront au moins lisibles !)

J’avais prévu de faire cinquante pages, au final ça sera sans doute plus près des soixante.

Si le résultat final est vraiment trop moche et illisible, je réécrirai peut-être ça en histoire illustrée. Quoi qu’il en soit, je n’aurai pas perdu mon temps — ne serait-ce que parce que c’est fun à faire !

Et quand j’aurai fini, j’essaierai de faire mieux. Plus court et mieux fait. Peut-être que si je persévère, si je m’y mets progressivement avec un peu plus de sérieux à chaque fois, j’arriverai à un résultat correct d’ici… quelques lustres ? On verra bien !


J’avais commencé à faire des BD au lycée — un truc vraiment nul, le degré zéro de la bande dessinée, mais déjà là, je m’amusais bien à les faire. C’était les aventures de la reine de la Nihilie, une contrée imaginaire où il n’y a rien. Et puis j’en ai fait deux-trois autres, les aventures de Joachim le chevalier, les aventures de Cybèle et Dolorès exploratrices de l’espace (que j’avais essayé de mieux dessiner — mais le résultat était encore pire que quand je m’en foutais totalement), et cætera.

C’est Marc, un pote du lycée qui fait de la chanson, qui m’a redonné envie de me remettre à la BD. Et je l’en remercie. Merci Marc !